La signification générale des chèvres dans la Bible

Les chèvres dans la Bible ont généralement une bonne signification. Ils faisaient partie des animaux purs qui pouvaient être mangés (voir Lévitique 11; Deutéronome 14: 3-21 ), et ils étaient couramment utilisés dans les sacrifices (voir, pour exemple, Lévitique 1: 1-2, 10 ). Les cheveux de chèvre ont été filés pour en faire du tissu à utiliser dans le Tabernacle (voir Exode 35: 4-29 ).

La signification négative des chèvres proviennent principalement du fait quelles ont été transformées en idoles et adorées comme des dieux dans les religions païennes. Cela se reflète dans la Bible elle-même dans linterdiction doffrir des sacrifices à de telles idoles. Par exemple:

Le prêtre répandra le sang contre lautel du Seigneur à lentrée de la tente dassignation, et transformera la graisse en fumée comme une odeur agréable au Seigneur, afin quils ne puissent plus offrir leur sacrifices pour les démons-boucs, auxquels ils se prostituent. Ce sera une loi pour eux à jamais à travers leurs générations. (Lévitique 17: 6-7, NRSV)

Le mot hébreu traduit ici « chèvre-démon » est שָׂעִיר (sa`iyr), « bouc, bois démon, satyre. « Les chèvres adorées comme des idoles dans la religion païenne sont la source la plus probable images Baphomet liées à la question.

Cependant, il y a aussi trois histoires bibliques dans la tradition judéo-chrétienne elle-même qui ont été inspirées , à tort ou à raison, dans la tradition reliant les chèvres au mal et au diable.

Lévitique 16: Le bouc émissaire

Lévitique 16 contient des instructions sur les rituels que les Israélites devaient observer chaque année le jour des expiations. Un élément clé de cette observance était le rituel dAzazel, traditionnellement traduit par « bouc émissaire »:

Aaron offrira le taureau comme offrande pour le péché pour lui-même, et fera lexpiation pour lui-même et pour sa maison. Il prendra les deux boucs et les déposera devant le Seigneur à lentrée de la tente dassignation; et Aaron tirera au sort les deux boucs, lun pour le Seigneur et lautre pour Azazel. Aaron présentera le bouc sur lequel le sort est tombé pour le Seigneur, et loffrira comme offrande pour le péché; mais la chèvre sur laquelle le sort est tombé pour Azazel sera présentée vivante devant le Seigneur pour faire lexpiation sur elle, afin quelle soit renvoyée dans le désert à Azazel. (Lévitique 16: 6-10)

Dans la Bible hébraïque, le mot עֲזָאזֵל (`aza » zel) napparaît que dans ces trois versets plus le verset 26 du même chapitre. Comme indiqué dans la définition liée , sa signification et son origine exactes ont fait lobjet dun certain différend.

Azazel, ou le bouc émissaire, avait une fonction positive dans le culte israélite, en ce quil emportait symboliquement les péchés du peuple le Jour de Expiation.Cependant, en raison de son association avec le péché, dans les anciennes traditions, il était aussi parfois associé au mal et au diable. Par exemple, dans le livre dEnoch dans les Apocryphes, Azazel est le nom dun ange déchu .

Cette fonction de la chèvre comme « Azazel » ou « le bouc émissaire » est une source dans la Bible pour lassociation des chèvres avec le mal.

Daniel 8: Le Bélier et la Chèvre

Daniel 8 contient une vision de deux grandes bêtes: un bélier et un bouc. Dans le chapitre lui-même, le bélier, la chèvre et leurs différentes cornes décrites dans la vision sont identifiées avec les rois de divers royaumes. Le bouc mâle, en particulier, est associé à la Grèce et à ses rois. La corne finale qui a poussé sur le front du bouc mâle dans la vision est décrite de cette façon:

De lun deux est sorti une autre corne, un petite, qui a grandi extrêmement grand vers le sud, vers lest et vers la belle terre. Il a grandi aussi haut que larmée du ciel. Il jeta à terre une partie de lhôte et certaines des étoiles, et les piétina. Même contre le prince de larmée, il agissait avec arrogance; il lui enleva lholocauste ordinaire et renversa le lieu de son sanctuaire. À cause de la méchanceté, larmée lui fut livrée avec lholocauste ordinaire; il a jeté la vérité au sol et a continué à prospérer dans ce quil a fait. Puis jentendis un saint parler, et un autre saint dit à celui qui parlait: «Combien de temps cette vision concernant lholocauste ordinaire, la transgression qui désole et la remise du sanctuaire et de larmée à être piétinés ? » Et il lui répondit: «Pour deux mille trois cents soirs et matins; alors le sanctuaire sera restauré à son état légitime. (Daniel 8: 9-14)

Cette vision prophétique, et son interprétation plus loin dans le même chapitre, est une autre source dans la Bible pour lassociation de des chèvres avec le mal et le diable.

Matthieu 25: 31-46: Les moutons et les chèvres

Passons au Nouveau Testament, dans Matthieu 25: 31-46 Jésus parle du jugement des nations en utilisant des images de moutons et de chèvres:

Quand le Fils de lhomme vient dans sa gloire, et tous les anges avec lui, il sassiéra sur son trône glorieux. Toutes les nations seront rassemblées devant lui, et il séparera les peuples les uns des autres comme un berger sépare les brebis des chèvres. Il mettra les moutons à sa droite et les chèvres à sa gauche. (Matthieu 25: 31-33)

Le roi loue alors les brebis pour avoir fait de bonnes actions pour lui en les faisant pour « le plus petit de ses frères et sœurs »(verset 40), et condamne les chèvres pour avoir échoué à faire de bonnes actions pour lui en ne les faisant pas pour« le moindre dentre eux »(verset 45). Et il conclut:

Alors ils [les boucs] partiront au châtiment éternel, mais les justes [les brebis] à la vie éternelle. (Matthieu 25:46)

Parce que Jésus utilise ici des chèvres comme symboles de personnes mauvaises qui ne font pas de bonnes actions pour Dieu et le prochain, dans le christianisme des chèvres ont aussi souvent été associés au mal et au diable.

Résumé

Bien que les chèvres aient généralement une signification positive dans la Bible, il y a quelques histoires dans la Bible et dans des extra- littérature biblique qui fournit une base pour lassociation commune des chèvres avec le mal et le diable.

In Matthieu 25 , Jésus raconte la parabole du Jugement dernier, où les « brebis » (les sauvés) seront finalement séparées des « chèvres » (les damnés).

Bien quil sagisse du lien biblique le plus direct entre les chèvres et le «mal», les moutons sont fréquemment et à plusieurs reprises mentionnés dans la Bible (en particulier, mais pas exclusivement dans le Nouveau Testament) comme symbole du peuple de Dieu. Jésus est le bon berger, qui prend soin des brebis, Pierre est chargé par Jésus de « nourrir mes brebis », etc. .

Il est logique que les chèvres, par analogie , viendrait symboliser les damnés, ie les adeptes de Satan.